La vente d’un bien immobilier peut donner lieu à l’imposition de la plus-value immobilière réalisée par le vendeur.
Dans certaines conditions, le vendeur peut être exonéré de cette imposition, notamment en cas de vente de sa résidence principale, de la durée de détention atteinte ou bien si le montant de la cession est inférieur ou égal à 15 000 €.
Dans ce dernier cas, la question s’est posée de savoir, en cas de vente immobilière par lot, si le seuil d’exonération de l’imposition de la plus-value immobilière fixé à 15 000 euros doit être apprécié opération de cession par opération de cession, ou s’il faut prendre en compte le montant global des opérations.
En l’espèce, il s’agissait de la vente de quatre emplacements de parking distincts du même immeuble, à un même acquéreur, dans un même acte de vente.
Le Conseil d’État, s’appuyant sur les travaux préparatoires de la loi de finances pour 2004, énonce qu’il y a lieu de prendre en compte le prix de toutes les transactions réalisées, indépendamment du nombre de lots vendus.
Ainsi, en cas de vente de plusieurs lots à un même acquéreur, le seuil d’exonération s’apprécie au regard du prix de cession global. Il est toutefois admis d’apprécier le seuil parcelle par parcelle si les biens ont des références cadastrales distinctes et qu’ils ne sont pas adjacents selon l’administration fiscale. (BOI-RFPI-PVI-10-40-70, 80).
CE, 15 nov. 2019, n° 421337