Le droit de préférence du locataire commercial n’est pas applicable lors de la vente de gré à gré d’un actif immobilier dépendant d’une liquidation judiciaire.
Un ensemble immobilier appartenant à une SCI en liquidation judiciaire est vendu de gré à gré sur autorisation du juge-commissaire. Se prévalant d’un bail commercial, le preneur assigne le liquidateur et l’acquéreur pour obtenir, en réparation de la méconnaissance de son droit de préférence, d’être substitué à ce dernier.
La Cour de cassation rejette le pourvoi : « Il résulte de l’article L. 642-18 du Code de commerce que la vente de gré à gré d’un actif immobilier dépendant d’une liquidation judiciaire est une vente faite d’autorité de justice. Dès lors, les dispositions de l’article L. 145-46-1 du même code, qui concernent le cas où le propriétaire d’un local commercial ou artisanal envisage de le vendre, ne sont pas applicables, de sorte qu’une telle vente ne peut donner lieu à l’exercice du droit de préférence par un locataire commercial. »
Cass. 3e civ., 15 févr. 2023, n° 21-16.475